Une cuisine simple, conviviale et gourmande
2 Novembre 2020
Le mois de novembre a débuté mes chers épicuriens. Et je dois vous avouer que ce n'est pas mon mois préféré. C'est un mois entre deux.
Après octobre où les journées ne se terminent pas encore à 17h00 et où le soleil nous réchauffe et met en valeur les couleurs automnales. Novembre, sauf exception, nous offre son brouillard tenace, sa nuit qui tombe bien trop tôt à mon goût, sa petite crachée de neige et l'envie d'entrer subitement en hibernation.
Novembre, avant décembre où les lumières se mettent à scintiller, les sapins à briller et où le Père Noël entasse sa cargaison de cadeaux dans son traîneau.
Oui, je sais, cette année il faut "sauver Noël". Je n'aurais jamais cru lire ou entendre cela un jour. "Sauvons Noël!". Cela pourrait être le titre d'un film sur M6. Je rêve.
Je ne sais pas si nous sauverons Noël. Mais pour l'instant, sauvons déjà novembre. Un mois après l'autre.
Je pense à vous tous. Il faut rester forts mes chers épicuriens. Ne laissez pas ce mois un peu tristounet vous affaiblir ou atteindre votre moral. C'est facile à dire, j'en ai conscience. Mais tout finit et finira toujours par passer. Le mois de novembre, l'année 2020, cette saleté de virus.
En cuisinant cette nouvelle recette l'autre jour, j'ai vécu un vrai bon moment. Si le goût est excellent, les odeurs de ce plat braisé au four m'ont apporté un vrai réconfort, une vraie joie, comme un concentré d'amour tout simple qui flottait dans l'air pendant quelques heures. L'impression d'être en sécurité, au chaud, dans un cocon. Je me suis sentie rassurée et en paix, avec les miens.
Et comme souvent, je me suis fait cette réflexion: la cuisine est pleine de magies. Des magies inattendues qui mettent nos sens en éveil et qui nous réveillent tout simplement.
La magie de la cuisine, c'est se rapprocher de l'essentiel et créer. Créer un plat qui au départ n'était rien. Que quelques ingrédients qui reposaient ça et là dans notre réfrigérateur. Et au final, ces quelques ingrédients deviennent ensemble une odeur réconfortante, un moment délicieux et chaleureux, une dégustation insouciante.
Chacun son truc, mes chers épicuriens. Mon truc à moi, c'est ça. Et si cela peut être aussi le vôtre et si je peux vous y aider, j'en serais ravie.
Un moment de partage? C'est parti.
1) Préparer les légumes et les mettre tous ensemble dans un récipient: peler les oignons grelots, peler les carottes et les couper en tronçons de 3 à 4 cm. Laver les branches de céleri et les couper en petits morceaux.
2) Préchauffer le four à 200°C. Mélanger le vin rouge, le concentré de tomates et le fond de boeuf avec un fouet dans un grand récipient (si vous utilisez du fond de boeuf en poudre, vérifier la quantité de poudre à diluer pour un litre d'eau). Couper le lard fumé en morceaux moyens. Passer les jarrets sous l'eau froide, les éponger avec du papier ménage, puis les assaisonner des deux côtés de sel et poivre. Dans une cocotte résistant à la chaleur du four et possédant un couvercle, faire chauffer un filet d'huile à rôtir et saisir les jarrets et le lard fumé sur la plaque quelques minutes jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés. Saupoudrer de farine et bien mélanger. Parallèlement, faire chauffer de l'huile à rôtir dans une poêle et faire revenir tous les légumes du point 1 une dizaine de minutes avec le thym et le laurier.
3) Mettre tous les légumes dans la cocotte avec les jarrets. Ajouter également le quart du mélange vin rouge - fond de boeuf - concentré de tomate. Ajouter les baies de genièvre, les clous de girofle et les grains de poivre. Porter le tout à ébullition sur la plaque puis mettre le couvercle sur la cocotte et enfourner dans le four préchauffé.
4) Toutes les 45 minutes environ, ajouter graduellement le reste du mélange vin rouge - fond de boeuf - concentré de tomates en fouettant un peu celui-ci préalablement. Compter environ 3 heures de cuisson. Les jarrets doivent être tendres et fondants, la chair doit se détacher toute seule de l'os. Si ce n'est pas le cas, prolonger la cuisson. Lorsque les jarrets sont cuits, remettre la cocotte à découvert sur la plaque. Faire cuire encore 5 minutes et rectifier l'assaisonnement en sel et poivre. Déguster la moelle sur un toast avec un peu de sel :-)
Servir avec une purée de pomme de terre ou un risotto à la milanaise, par exemple.