Une cuisine simple, conviviale et gourmande
9 Octobre 2017
On a tous acheté des cannelloni au rayon surgelés. Dans le four 40 minutes et hop. C'est bien pratique, les enfants aiment et nous aussi. On vise le pratique, parce qu'on court toute la semaine comme des sportifs de haut niveau et qu'on ne trouve pas grand monde pour passer le témoin de temps en temps.
On court après le temps, pour pas qu'il ne nous rattrape et nous dévore tout cru en nous narguant de sa voix d'outre-tombe "Tu n'as pas couru assez vite, tu vois...". Il faut dire que lui, le temps, c'est un rapide. Il n'a pas une minute. Et il nous arrive de l'envier. On envie sa résistance et sa constance, quoi qu'il arrive.
On aimerait bien le prendre parfois. Pas par la main ni par les sentiments. Juste le prendre. Sans culpabilité. Sans punition ultérieure. Il est si difficile à apprivoiser. Pourtant, il aimerait bien, il ne demande que ça. Et nous, on s'y prend mal, on ne sait pas faire, on croit qu'on n'en est pas capable.
La course est sans fin, épuisante. A lui courir après toute la journée, on le perd. Le soir, la tête sur l'oreiller, on se dit "zut, j'ai pas eu le temps de...".
De faire les courses, s'épiler, lancer une machine de linge, ranger le meuble du corridor, laver sa voiture, prendre rendez-vous chez le dentiste pour le cadet, commander un survêtement de gym pour l'aînée, enlever les mauvaises herbes qui envahissent le jardin, recharger les batteries de la tondeuse, écrire un message à sa soeur pour prendre des nouvelles, écouter sa chanson préférée, arroser les plantes, changer la litière des lapins, nettoyer ses baskets blanches, envoyer un mail pour le job, appeler son amie et lui proposer des dates pour une invitation à la maison...
"Je ferai tout ça demain". Et le temps nous attend, le lendemain, de pied ferme, imperturbable "On fait la course?".
Je suis comme vous, perdante, bien souvent, contre le temps.
Mais parfois, lui et moi, on s'entend. On est d'accord. On se pose tous les deux et on partage quelque chose. On se réconcilie en quelque sorte. Jusqu'à la prochaine fois. On cuisine, on chante, on écoute de la musique.
Et on critique gentiment, complices, les cannelloni à la viande du rayon surgelés...
2) Préparer la béchamel: dans une casserole, faire fondre le beurre et ajouter la farine. Mélanger avec une spatule. Ajouter le lait et mélanger au fouet. Porter à ébullition tout en mélangeant. Saler, poivrer et ajouter une bonne pincée de muscade. Laisser épaissir à frémissements, toujours en fouettant, durant quelques minutes. Goûter et rectifier l'assaisonnement. Sortir du feu et laisser tiédir.
3) Préparer la farce à cannelloni: hacher l'oignon et l'ail finement. Hacher le persil. Couper la tomate en tout petits dés. Mettre tous ces ingrédients dans un plat avec la viande hachée, les oeufs et 2 càs de parmesan. Poivrer. Ajouter une bonne càc de sel et un peu d'origan séché. Bien mélanger.
4) Disposer un cannelloni en hauteur sur une planche. Verser un peu de farce dans une poche à douille et remplir le cannelloni à ras bord. Il doit être bien plein. Vous pouvez utiliser une petite cuillère pour le remplissage mais par expérience, je vous recommande vraiment d'acheter des poches à douille jetables que vous trouverez en grande surface. Faire de même avec tous les cannelloni jusqu'à épuisement de la farce et les empiler sur un plat.
5) Préchauffer le four à 200°C. Dans un grand plat à gratin (vous pourrez peut être utiliser 2 plats selon la taille) , recouvrir le fond avec la moitié de la sauce tomate. Placer les cannelloni côte à côte. Recouvrir avec la béchamel. Recouvrir avec le reste de sauce tomate. Parsemer de parmesan râpé.
6) Enfourner au milieu du four pour 35 à 40 minutes. Sortir, laisser reposer 2 minutes et servir.
Si vous aimez les cannelloni, allez voir ma recette de cannelloni aux épinards et ricotta!